
Un an après mon entrée au collège, j'ai déménagé dans un petit village à quelques kilomètres de Grenoble. C'est à partir de ce moment là que le sport a prit une toute autre dimension dans ma vie : j'ai commencé à apprécier énormément le vélo, qui me servait à la fois de moyen de transport et de divertissement. Ce que j'aimais bien avec le vélo, c'est la "récompense" en adrénaline et en détente que l'on obtient lors des descentes après s'être épuisé à faire une grosse montée, c'est une chose que je n'arrivais pas à retrouver dans beaucoup de sports.
Durant mes années de collège, j'ai continué à cultiver mon intérêt pour les sciences, en y intégrant l'informatique, qui m'a beaucoup intéressé, autant l'aspect jeux vidéo pour les divertissements, que l'aspect programmation pour la logique.
Quelques années plus tard, après mon entrée au lycée et la classe de seconde, je me suis orienté vers une première scientifique. Je ne savais pas exactement ce que je voulais faire plus tard, mais je savais que ce serait dans le domaine des sciences, des nouvelles technologies ou de l'informatique.
A la fin de l'été, entre ma première et ma terminale, le 28 août pour être exact, je naviguais sur internet sans chercher quoi que ce soit de spécial, c'était plus pour passer le temps que pour autre chose. C'est alors que je suis tombé par hasard sur cette vidéo. Je connaissais le Nunchaku avant cela, via les films de Bruce Lee en particulier, mais je pensais que c'était juste une arme simple, avec laquelle on ne peut que frapper "bêtement" et continuellement avec la même technique, je n'avais pas les connaissances nécessaires pour apprécier la véritable nature du Nunchaku. La vidéo sur laquelle je suis tombé par hasard m'a beaucoup intrigué, de par la complexité des mouvements réalisés. Cela m'a donné envie d'essayer, par simple curiosité.
Le jour même, j'ai relié deux vieux bâtons par une corde afin de tenter d'apprendre quelques mouvements. C'était un montage très rudimentaire et pas vraiment convainquant, j'en rigole d'ailleurs beaucoup aujourd'hui (vous aussi, vous verrez : cliquez ici !), mais j'avais tellement hâte d'essayer quelques techniques que ça ne pouvais pas attendre. Le lendemain, j'ai construit mon premier vrai Nunchaku, en bois et à corde, et j'ai commencé à apprendre les techniques de base en prenant modèle sur des vidéos que je trouvais à travers le net.
A cette époque, j'étais beaucoup plus attiré par le côté "artistique" du Nunchaku, sans trop prendre en considération l'aspect combat. Je retrouvais alors la même sensation qu'avec le vélo, une sorte de récompense lorsque j'arrivais à réaliser et enchaîner de jolies techniques après m'être entraîné à les maîtriser.
Une fois les bases acquises, j'ai continué en autodidacte, en me servant de ce que je venais d'apprendre pour découvrir de nouvelles techniques par moi même. Je m'entraînais assez régulièrement, plusieurs heures par jour en général quand j'avais le temps. Le Nunchaku était pour moi un loisir et un moyen de me détendre.
Un an plus tard, j'ai obtenu mon BAC Scientifique, et j'ai également décidé dans quel domaine je souhaitais m'orienter : j'ai choisi l'informatique, la programmation pour être exact. J'ai donc débuté une formation en deux ans à l'IUT 2 de Grenoble, dans le but d'obtenir un DUT Informatique.
J'ai choisi la programmation parce que j'aime bien créer, et la programmation permet justement de créer quelque chose, mais pas seulement, on doit également conserver une certaine logique afin que tout fonctionne correctement : cela collait bien avec la façon dont j'aimais voir les sciences, à ceci près que cette fois ci ce n'est pas moi qui tente de comprendre un phénomène, mais c'est moi qui le crée et qui dois le rendre cohérent. Cela peut paraître bizarre pour certains, qui me qualifieront sûrement de "geek", mais je prends beaucoup de plaisir à programmer, à créer, imaginer, comprendre et faire évoluer un programme. Je suis convaincu que je m'éclate autant en écrivant mes lignes de code que certains s'éclatent à mélanger leurs tubes à essais remplis de produits dangereux.
Durant cette première année d'IUT, j'ai rencontré pas mal de gens, qui font parti de mes meilleurs amis aujourd'hui, et un bon nombre d'entre eux ont été intrigués par la pratique du Nunchaku. Je me suis alors mis à leur enseigner le peu de choses que je savais faire à l'époque. Cela m'a permis à la fois de m'améliorer, car mine de rien en enseignant on apprend aussi, et à me rendre compte que j'adorais enseigner et expliquer des choses aux autres. D'autant plus que j'ai eu pas mal de remarques de la part de mes "élèves" disant que j'explique vraiment bien les choses. Cela m'a d'ailleurs mis une petite idée en tête : j'aimerai bien ouvrir une école de Nunchaku après mes études...
La pratique du Nunchaku a éveillé ma curiosité et a étendu mes centres d'intérêts à la plupart des armes asiatiques et, plus généralement, à la plupart des Arts Martiaux. Depuis, je collectionne et apprends le maniement de plusieurs armes, comme le Katana, le sabre chinois, l'épée chinoise, le tri-bâton, les saïs, le tonfa et les kamas. J'apprends aussi de nombreuses choses sur la philosophie et les concepts fondamentaux des Arts Martiaux.
Durant ma deuxième année d'IUT, voyant qu'il n'y avait aucun site internet français complet sur le Nunchaku, j'ai décidé de créer mon propre site sur le sujet, et de rassembler le plus d'informations possibles afin de les mettre à disposition de tous. J'ai donc fait en parallèle programmation du site et recherches d'informations de toutes sortes. Ainsi, le site a évolué peu à peu pour finalement devenir ce que vous pouvez apprécier aujourd'hui.
En Février 2008, j'ai participé à la Freestyle Nunchaku World Cup, une compétition de Freestyle Nunchaku à l'échelle mondiale, organisée par FreestyleForum. A ma grande surprise, je suis arrivé à la première place, et cela m'a grandement conforté dans l'idée que le Nunchaku occupera une place importante dans ma vie future.

Après m'avoir présenté le Nunchaku chinois ainsi que le style de maniement traditionnel qui lui est associé, il m'a enseigné quelques techniques, et m'a donné quelques conseils. A la fin de la journée, il devait malheureusement repartir en Chine, il m'a alors promis qu'on se reverrait un jour, afin que je lui enseigne ce que mes entraînements m'auront appris... Ces paroles m'ont énormément motivé...
Un peu plus tard, à la fin de ma deuxième année d'IUT, j'ai obtenu mon DUT Informatique, et j'ai décidé de poursuivre mes études pour un an de plus en Licence Professionnelle. J'ai été accepté en Licence Professionnelle MIAM (Métiers de l'Internet et Applications Multimédias), toujours à l'IUT 2 de Grenoble, qui se déroule en alternance au rythme de deux semaines en entreprise pour une semaine en cours.
Durant les vacances d'été séparant ma deuxième année de DUT et ma Licence, j'ai totalement changé ma vision des choses vis à vis du Nunchaku. Au début, je ne pratiquais le Nunchaku que dans un but purement artistique, mais durant cet été là, je me suis énormément intéressé aux techniques de combat traditionnelles chinoises, ainsi qu'à l'esprit et l'essence même des Arts Martiaux. Cela est certainement dû à ma rencontre avec le Maître Chinois, que je respecte de plus en plus au fur et à mesure que le temps passe...
Grâce à mon expérience en artistique, je n'ai pas eu de mal à apprendre les nouvelles techniques, j'ai donc concentré mes entraînements sur des exercices de précision, de force, de réflexes et de coordination des mouvements du corps avec ceux du Nunchaku. Depuis cet été là, mes entraînements continuent sur cette voie, et j'attends patiemment ma prochaine rencontre avec le Maître...

Je vous invite à visionner quelques unes de mes vidéos de Nunchaku en cliquant ici. 